samedi 31 janvier 2009

Les ados auteurs de 90% des avances sexuelles sur Internet

Crédits photo : Le Figaro

Selon une étude américaine, confirmée par des associations spécialisées, le phénomène est devenu une véritable mode chez les jeunes.

Les dangers d'Internet pour les enfants ne sont pas ceux que l'on croit. C'est en tout cas le constat d'une étude américaine réalisée par l'Internet Safety Technological Task Force, un groupe formé de représentants de Google, Microsoft, Yahoo!, Facebook ou encore My-Space, et rendue publique la semaine dernière. Selon un chiffre désormais largement diffusé, un mineur sur cinq a été confronté à des avances sexuelles sur Internet. Donné sans plus de précision, ce chiffre laisse à penser que ces avances sont le fait d'adultes. A contrario, le rapport de l'Internet Safety Technological Task Force souligne que «90 % de ces propositions sont effectuées par d'autres jeunes du même âge ou des jeunes adultes de 18 à 21 ans ». En outre, beaucoup de ces propositions tiendraient plus de la plaisanterie ou du harcèlement que de la véritable invitation à un passage à l'acte.


Une tendance confirmée par Action Innocence, association française de lutte contre la pédophilie et les abus sexuels sur Internet, qui fait régulièrement l'expérience de se mettre en ligne avec un pseudo sur un forum prisé par les adolescents. Le mois dernier encore, une connexion sous le surnom de «lolita13ans» - légèrement provocant mais assez commun - a permis de mettre au jour les invitations licencieuses qui circulent sur ces espaces de discussions. «Dans les deux minutes qui ont suivi notre arrivée sur le forum, sans même avoir pris la parole ou «allumé» les autres internautes, nous avons reçu des propos salaces et des invitations à des actes voyeuristes comme “Déshabille-toi“ ou “Tu veux voir ma… ?”», raconte Véronique Fima. Selon la directrice d'Action Innocence, ces injonctions n'émanent pas de prédateurs pédophiles. «Ces derniers ne parlent pas de manière aussi directe, explique-t-elle. Ils se montrent plus subtils pour arriver à manipuler les mineurs. Leur but est de les amener à pratiquer un acte sexuel, pas de communiquer en ligne.»


«Cam to cam»
Entre jeunes, très rapidement, la webcam devient l'enjeu de la prise de contact. Cette caméra, qui permet de se voir tout en échangeant sur la Toile, est en effet l'outil privilégié des invitations lubriques. Notamment le «cam to cam», soit une discussion où chacun a branché sa caméra, et où les interlocuteurs peuvent se déshabiller ou s'aguicher. Le risque ? Que ces images soient enregistrées, diffusées à d'autres ou deviennent l'objet d'un chantage. «Sans compter que, en donnant une simple autorisation pour recevoir les images d'un internaute, on peut tomber sur un adolescent en train de se masturber», indique Véronique Fima. Les gendarmes de la division de lutte contre la cybercriminalité, qui surveillent la Toile, ont eux aussi noté une montée en puissance de ces sollicitations entre mineurs. Mais restent concentrés sur la recherche de pédophiles. «Les sanctions prévues par le Code pénal s'appliquent aux majeurs et aux mineurs. Mais quand il s'agit de mineurs entre eux, il peut être plus difficile d'établir où commence l'incitation et l'intimidation», souligne Delphine Schlumberger, avocate spécialisée en droit des mineurs. Si un majeur est en cause, il pourra a contrario être immédiatement incriminé .

2 commentaires:

Anonyme a dit…

M.Lavoie,

Je pense ces avances ne sont rien si l'autre personne agit de la bonne façon. Si elle accepte, c'est là qu'il peut avoir plusieurs problèmes. Mais, avant cela, les jeunes doivent être informés sur ce phénomème informatique. Comme par exemple leurs expliqués que de se montrer sur une web cam est loin d'être une idée de génie mais bien une façon de se faire prendre à contreverse. En effet, peut-être que la petite vidéo a été enregistrée et qu'elle fait maintenant le tour du monde parce que tout le monde sait qu'il n'a rien de plus vite qu'internet. La prévention est la solution du problème après, il ne reste que la personne concernée à agir de la bonne façon.

Charles-André Pelletier

Anonyme a dit…

Salut, monsieurs Lavoie. Oui je suis tout à fait d'accord que une grande partie des jeunes font, sur le msn, des blagues ayant comme toile de font un thème sexuel. Mais la plupart ne font que des blagues n'ont pour but que d'offencer légèrement une personne x, mais d'autres sont vraiment obcédés par le sex. Beaucoup le font pour le fun et ca ne dérange pas les autres mais des fois trop c'est trop, il faut savoir quand s'arrêter. Au sujet de la Web-Cam, si tu ne connais pas la personne à qui tu parle tu n'as que ne pas activer ta Web, au contraire demande le lui ou à elle , et si elle n'accepte pas et ne branche pas ta Web-Cam. C'est aussi simple que ça.
Alexandre Desrosiers