mardi 10 mars 2009

Mais où est donc David ?


L'espoir a diminué, mardi après-midi, pour les parents de David Fortin, cet adolescent de 14 ans disparu d'Alma, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, depuis maintenant un mois.
Les parents qui s'étaient rendus à Montréal, mardi, pour visionner des images des caméras de surveillance du métro de Montréal, n'ont pas reconnu leur fils à la suite de la projection.
La Sûreté du Québec les avaient fait venir dans la métropole après l'appel d'un citoyen qui avait cru reconnaître le jeune homme dans les installations du métro de la Société de transport de Montréal.
Les parents du garçon devaient profiter de leur présence à Montréal pour se livrer à un blitz de recherche. Ils comptaient notamment distribuer des avis de recherche et visiter des lieux où se regroupent des jeunes.
Utilisant les médias, ils ont demandé à leur fils de revenir à la maison.
La police s'est dite convaincue que David Fortin est en fugue.
Source : La Presse canadienne

vendredi 6 mars 2009

Les ados vont très bien, merci !


Les jeunes disent qu'ils sont heureux? Il faut les croire, estime le chercheur Richard Cloutier
À lire les journaux et à regarder la télévision, on serait porté à croire que les adolescents d'aujourd'hui vivent un calvaire quotidien, croulant sous le poids de tous les maux du monde, avec en prime, une étiquette de décrocheurs toutes catégories sur le dos.


Si on se fie aux conclusions d'une enquête réalisée auprès de 3 200 jeunes de 11 à 19 ans des deux sexes fréquentant les écoles secondaires du Québec, les ados n'iraient pourtant pas si mal. En fait, ils iraient même très bien, selon les résultats de cette recherche menée par le Bureau québécois de l'Année Internationale de la famille et l'Association des Centres jeunesse du Québec, en collaboration avec l'équipe de Richard Cloutier, du Centre de recherche sur les services communautaires de l'Université Laval, et publiée cette semaine dans le journal La Presse.


«La première constatation que nous devons faire de ce tableau est qu'il est globalement positif, explique Richard Cloutier. Qu'il s'agisse de leur perception d'eux-mêmes, de leur famille, de leur père, de leur mère, de leurs frères et soeurs ou de leur école, la partie positive remporte constamment une victoire écrasante sur la partie négative. Ainsi, les jeunes nous disent qu'ils vont bien, qu'ils aiment leur famille, qu'ils se sentent à l'aise à l'école et qu'ils envisagent l'avenir avec beaucoup d'optimisme.»


Les ados évaluent très positivement le climat de leur école, les filles davantage que les garçons; elles s'y sentent aussi plus à l'aise. Si 51,2% des jeunes disent avoir des résultats scolaires dans la moyenne, 39,2% affirment être au-dessus de la moyenne. En outre, 60,7% des ados rapportent ne s'être jamais absentés de l'école pour des motifs jugés non valables tandis que 12,2% l'ont fait très souvent. Enfin, 55,3% des répondants comptent faire des études universitaires (60% pour les filles contre 49% pour les garcons).


Dans l'ensemble, les jeunes se disent satisfaits ou très satisfaits des relations qu'ils entretiennent avec leur famille. Les filles évaluent toutefois le climat familial de façon plus critique que les garçons; elles sont également presque deux fois plus nombreuses que les garçons à désirer un changement de relation avec leur mère. Les ados des deux sexes qui désirent un changement dans la relation avec leurs parents recherchent avant tout un rapprochement et une amélioration de la qualité du contact.


Au chapitre de l'amour, plus de 80% des ados se disent prêts à vivre une relation amoureuse; 71,4% de ceux qui sont actifs sexuellement ont vécu leur première relation sexuelle dans un contexte amoureux. Finalement, le projet de fonder une famille est très important chez les jeunes: 87% d'entre eux veulent avoir des enfants. Les garçons comme les filles se sentent capables d'être de bons parents et envisagent avec optimisme leur vie professionnelle future.


Pour positif qu'il soit, ce tableau de la réalité des jeunes ne doit pas faire oublier que les jeunes font face à des problèmes sérieux. En effet, 11,6% des jeunes rapportent avoir déjà fait une tentative de suicide, 3, 3% consomment régulièrement de la drogue, 11,5% disent avoir été victimes d'un abus sexuel, etc. C'est toutefois la différence marquée entre la réalité vécue par les filles et celle des garçons qui a le plus surpris les chercheurs.


Comparativement aux garçons, les filles seraient en effet cinq fois plus nombreuses qu'eux à rapporter de la dicrimination sexuelle à leur endroit et à vivre une expérience sexuelle contre leur gré. De même, les filles se sentent moins bien dans leur peau et sont plus nombreuses à fumer la cigarette que les garçons, qui eux, consomment davantage de drogue et d'alcool.


Selon les auteurs de l'étude, la précocité biologique des filles semble avoir des conséquences tangibles sur les expériences psychologiques et sociales de l'adolescence. D'une certaine façon, le monde des filles serait ainsi plus dur que celui des garçons, bien que la spécificité masculine comporte aussi sa part de vulnérabilités. «Soit, les garçons sont plus forts physiquement et ils n'ont pas à porter les enfants, mais ils sont beaucoup plus présents dans la violence et la déviance, note Richard Cloutier. Ils sont aussi plus à risque d'échecs ou d'abandon scolaire, ce qui constitue une dimension majeure dans l'accession à l'autonomie adulte.»


Au terme de cette étude, les chercheurs demeurent convaincus que l'adolescent est le reflet de ce qu'il vit dans la famille. «Les ados qui vivent de la discorde et de la violence dans leur famille et qui ne sont pas respectés par leurs parents ont beaucoup plus de chance de se sentir mal dans leur peau, moins à l'aise à l'école, moins optimistes face à leur avenir, moins soutenus par leurs amis, etc. La qualité relationnelle dans la famille ressort comme un déterminant puissant, sinon le plus puissant, de la qualité de vie personnelle et sociale des adolescents.»


Partant du fait que les ados affirment clairement leur désir d'établir un rapprochement et de bonnes relations avec leurs parents, ces derniers doivent tout mettre en oeuvre afin de combler ces attentes et d'augmenter par le fait même les chances de réussite de leur enfant dans la vie, avancent les chercheurs. Par quels moyens? «En travaillant de tout leur poids à éliminer la violence verbale et physique entre les membres de la famille, en faisant la promotion du respect, du soutien et des témoignages d'affection entre les membres, en ouvrant la famille au réseau social du jeune.»


RENÉE LAROCHELLE


Cet article et l'étude dont il parle datre de ..1994 !! lOL

Selon toi, en quoi ou non est-elle encore actuelle ?

Allez, force-toi..je t'écoute.

jeudi 5 mars 2009

Quans la vie reprend le dessus


Une jeune femme de Saint-Tite ( en Mauricie ) peut se vanter d'être allée au bout de ses convictions. Ex-anorexique, Jacynthe Veillette a réussi à faire bouger la ministre de la Condition féminine. On verra sans doute encore des mannequins trop maigres, mais au moins, Québec a annoncé mercredi la création d'un comité pour étudier la question.


Aujourd'hui âgée de 17 ans, Jacynthe Veillette a souffert d'anorexie entre l'âge de 13 et 16 ans. La jeune fille a convaincu la ministre de la Condition féminine, Christine Saint-Pierre, d'agir en lui remettant une pétition de 2000 noms, l'an passé.
Ca faisait déjà un an qu'elle cherchait des solutions pour s'en sortir. Elle ne mangeait pratiquement pas, environ 300 calories par jour. Elle faisait beaucoup d'activités physiques. Après quelques mois de ce régime, elle s'est retrouvée à l'hôpital. A la suite de ce séjour, elle a suivi une thérapie. Elle a perdu beaucoup d'amis.

Un comité formé de 30 personnes va tenter de trouver des solutions pour contrer l'extrême maigreur dans les publicités au Québec. Des gens qui travaillent dans les milieux de la mode et des médias.
Le comité va se rencontrer une première fois en avril. Et il pourrait commencer à élaborer une charte dès l'automne prochain. (Mélanie Bergeron)

mercredi 4 mars 2009

Contre la maigreur et l'anorexie



Vers une charte contre la maigreur

La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine Saint-Pierre, annoncera la formation d'un comité chargé de trouver des solutions aux images de trop grande minceur véhiculées par l'industrie de la mode, par la publicité et les médias.
Cette valorisation de la maigreur crée de mauvais modèles pour les jeunes femmes, qui se rendront parfois jusqu'à l'anorexie pour les copier.


Parfois, ce sont les mannequins elles-mêmes qui développent des troubles alimentaires, comme cette Brésilienne de 18 ans morte d'anorexie en 2006.
L'été dernier, une adolescente de Saint-Tite en Mauricie, Jacinthe Veillette, elle-même victime d'anorexie, avait rencontré la ministre Saint-Pierre pour lui remettre une pétition de 2000 signataires opposés au culte de la beauté.


En juillet, au retour d'une visite à Paris, la ministre s'était dite très inspirée par l'approche française face à l'anorexie. La France s'est dotée d'une «charte d'engagement volontaire sur l'image du corps et contre l'anorexie».
L'Espagne a déjà légiféré.


Un des membres du comité qui sera annoncé aujourd'hui est Jean-François Daviau, le coprésident de Sensation Mode, qui organise le Festival mode et design depuis huit ans et cette 16e Semaine de la mode de Montréal, qui bat son plein depuis lundi.
«C'est un problème beaucoup plus complexe que je pensais moi-même à première vue, et il faut s'arrêter pour bien penser à ce que nous allons devoir faire», a commenté M. Daviau hier, une heure avant que de jolies et minces mannequins commencent à défiler au marché Bonsecours.


Minces ou trop maigres, voilà la question sur laquelle François Daviau souhaiterait que ce comité se penche, notamment.
«C'est facile de dire à une fille : toi, t'es trop maigre, tu ne peux pas défiler aujourd'hui, dit-il. Mais les conséquences pour cette fille de se faire dire ça peuvent être dramatiques, même dangereuses pour elle. Et puis, ce n'est pas parce que tu es maigre que tu as un trouble alimentaire, donc comment fait-on pour juger la situation ? C'est très délicat.»




Dany Doucet

Le Journal de Montréal