dimanche 23 novembre 2008

Le foot qui sauve la vie



Les championnats se gagnent rarement au sol dans la Ligue canadienne de football, mais un bon porteur de ballon n'est pas un luxe dont un club aspirant à la Coupe Grey peut raisonnablement se passer. Surtout si, comme le demi des Alouettes Avon Cobourne, ledit porteur sait faire autre chose que courir.
En 2008, à sa troisième saison à Montréal, Cobourne a manqué cinq matchs en raison de blessures aux chevilles, mais il a néanmoins terminé la saison avec des gains de 1566 verges: 950 au sol et 616 par la voie des airs. Pas mal pour un joueur qui avait entrepris la saison 2007 au poste de... secondeur.

«C'était difficile, parce que je n'avais jamais joué à cette position de ma vie», dit Cobourne au sujet de la décision prise par l'entraîneur-chef d'alors, Jim Popp, qui cherchait ainsi à maintenir l'ancienne étoile de West Virginia dans l'alignement tout en respectant le quota de joueurs canadiens.
«J'ai ravalé mon orgueil et je l'ai fait. Je devais payer mon loyer et mes factures et, surtout, je voulais jouer, car j'adore ce sport. Je trouvais que c'était un manque de respect et j'ai songé à arrêter. Mais j'ai parlé à ma famille, j'ai prié... et me voici en finale de la Coupe Grey parce que j'ai choisi de continuer.»
L'entraîneur-chef Marc Trestman est le premier à s'en réjouir, même si le joueur de 29 ans, qui a amassé plus de 100 verges au sol lors de six matchs consécutifs, cette année, a été limité à 52 verges en 16 courses et a échappé une passe parfaite d'Anthony Calvillo, lors de la finale de l'Est.
«C'est un joueur qui peut courir, mais il peut aussi attraper le ballon. Plus important encore, il excelle en protection dans les situations de passe, souligne Trestman. C'est un gars extrêmement intelligent, charismatique dans le vestiaire et agréable à côtoyer. Et il est l'un des joueurs les plus travailleurs de l'équipe.»
Originaire de Camden, au New Jersey, Cobourne n'a pas eu une vie facile. Père revendeur de drogues, mère accro, il a même vécu un été dans un refuge pour sans-abri, à l'adolescence. «J'ai bloqué ça de ma mémoire jusqu'à cette année. On ne peut pas passer sa vie à réécrire le passé. Ça a été un moment difficile de ma vie, mais ça m'a fait grandir et ça a fait de moi l'homme que je suis», dit-il.
Cobourne a battu les records de son université lors de son passage à West Virginia. Mais sa petite taille (5'8) et son manque (relatif) de vitesse lui ont valu d'être ignoré au repêchage de la NFL. Les Lions de Detroit l'ont embauché comme joueur autonome et il a surtout joué dans les unités spéciales avant d'être relégué à l'équipe d'entraînement à sa deuxième saison.
Retranché par les Dolphins de Miami en 2005, il n'a pas eu à réfléchir trop longtemps quand Popp l'a appelé avant la saison 2006. «Je savais que je devais venir au Canada. Je n'avais plus de job. Je suis content d'être venu. Mon rêve d'être porteur de ballon dans un match de championnat est à la veille de se réaliser.»


Jean-François Bégin

La Presse

2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est vrais que le football sauve la vie car on fait du sport reduit les chanse de maladie.Moi personnellement j'adort le football j'ai même jouer.



Maxim René-Roy groupe:202

Anonyme a dit…

J'aime cet article évidemment parce que j'adore le sport.
Mais je reconnais le sujet.

Je connais certain joueur des alouettes comme étienne boulay par exemple et je sais a quel point il est difficile de ce taillé une place dans la nfl.

De plus je connais plusieurs autres joueur et je c^tois aussi plusieurs joueurs de foot qui n'ont que ça dans la vie...

Déporté d'afrique ils jouent au foot et n'ont que ça dans la vie..

Il n'ont pas de parents, des freres qui vendent de la drogue et ils essaient kand meme de se sortir des rues et c'est l;e seul moyen qu'ils ont !!!

Maxime Chaput Dupuy