samedi 7 février 2009


Ce vendredi, sur plusieurs écrans du Québec, sort Polytechnique de Denis Villeneuve. Je serai son spectateur, en compagnie de mon amie Louise. J'ai hâte et j'ai peur. Le sujet est sensible, vulnérable, peut-on dire. Cette tuerie a fauché la vie de quatorze jeunes femmes, le 6 décembre 1989. Un drame humain atroce. Du sexisme macabre. Innomable. Insupportable. Jusqu'à nausée de l'âme. Mais les critiques jusqu'à maintenant parle d'une oeuvre sobre, empathique, respectueuse.


De tous les papiers concernant ce film, le plus intéressant provient de la plume d'une journaliste de la Presse que j'aime bien : Louise Leduc. Il explore les sentiments, les appréhensions de parents des victimes, de survivants, de témoins de la premières heures concernant ce délicat "sujet ".


«Moi, vous savez, j'ai déjà joué, dans ce film-là...» Comme les autres parents qui ont perdu une fille dans le drame de Polytechnique, en 1989, Carmen Pepin, la mère d'Annie Turcotte, a été invitée à voir le film de Denis Villeneuve avant sa sortie en salle, la semaine prochaine. Carmen Pepin n'y est pas allée. Son mari non plus. «Je ne suis pas contre le film, surtout si c'est bien fait. Seulement moi, je n'ai pas envie de le voir.» Son fils y est allé, avec sa conjointe et ses trois filles. «Après le film, mes petites-filles ont tout de suite dit: «Il faut qu'on aille voir papi et mamie.»» Douloureux de se faire parler du 6 décembre à répétition? Difficile d'entendre parler de ce film, de revoir des reportages commémorant le 6 décembre ou d'avoir vu la mère de Marc Lépine en entrevue? «Pas du tout. Ce n'est pas comme si on me rappelait quelque chose que je peux oublier de toute façon. Ça ne peut pas rouvrir de plaies puisqu'elles ne se sont jamais vraiment refermées. Même si c'est de moindre intensité, pour moi, c'est tous les jours le 6 décembre. Faire le deuil de son enfant, ce n'est jamais fini. Et en ce qui concerne la mère de Marc Lépine, à mes yeux, elle n'est pas différente des autres mères: elle aussi a perdu son enfant et elle n'avait pas à nous demander pardon.»


Sylvie Haviernick, qui a perdu sa soeur ce jour-là, a été l'intermédiaire entre les artisans du film et les familles, offrant sa collaboration aux premiers et s'assurant que les proches soient traités avec délicatesse. La semaine prochaine, elle en dira plus. Pour l'instant, elle fait remarquer à quel point les réactions sont tranchées. «Il y a ceux qui sont certains d'aller voir le film et ceux qui sont certains de ne pas vouloir y aller.»


Samuel Pierre, qui est professeur à l'École polytechnique, y était étudiant, le 6 décembre 1989. Pour sa part, il passera son chemin. Pas parce qu'il est contre l'idée d'un film. «Parce que je l'ai vécu. Je n'apprendrais rien de neuf.» À l'instar de M. Pierre, d'autres professeurs encore actifs à l'École polytechnique se sont montrés très réservés dans leurs commentaires au motif que le service des communications de l'École avait demandé au personnel de s'en remettre aux porte-parole officiels.


Chantal Cantin, la directrice des communications, explique que, en fait, chacun est libre d'y aller de ses commentaires personnels mais que, pour un commentaire officiel, ça doit venir d'un porte-parole. «Nous avons 300 employés et professeurs qui ont vécu le drame et qui travaillent toujours à Polytechnique. Dans nos murs, c'est un sujet délicat."


Un autre professeur, qui a demandé l'anonymat, se souvient que les autorités avaient demandé la même réserve aux employés quand les recherchistes du film ont sollicité des témoignages. Lui-même n'a pas donné suite à leurs appels et ne compte pas aller voir le film non plus. «Peut-être aurais-je été plus intéressé par un documentaire. Par un film de fiction? Pas vraiment.»
LOUISE LEDUC, LA PRESSE, LE 29 JANVIER 2009

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Honnêtement, je n'avais jamais entendu parler de cet événement avant que vous nous en donneriez l'existence. je n'ai pas été toucher personellement par cet événement, cependant, je trouve intelligent que les créateurs de ce film ai penser refaire cet événement en pleine écran pour pouvoir démontrer au jeune le pourquoi et le comment de cela.

jaurais cependant aimer avoir plus de détails sur ce sujet, mais peut importe..

bonne journée

Guillaume Théberge

Anonyme a dit…

l'insident de la polytechnique a ternie la réputation de l'école car la population craint que cette tragédie ne se reproduise alors que les chances sont négligeables. Alors que je me dirige vers un choix de carriere qui me porterait a fréquenter cette institution, je suis moi aussi craintif. CEtte action a été portée par un homme sexiste et fou.



DARLIN NAPOLEON 101

fox7 a dit…

sérieusement j'ai su se qui s'est passé par ma mère qui me la expliquer et j ai été dromatisé par l' évenement.se jour la mon oncle étudiait dans cette école et n'était pas dans cette classe mais une chance car il a eu le temps de sortir et quand ma mère a appris cela a la télévision ma mère avait beaucoup de stress et souhaitait qu'il n'Y arrive rien et quand il a appelé pour la rassuré ma mère était super heureuse qu'il s'en était sorti. alors merci et mes simpathie a ceux qui connaissait des gens qui sont mort dans cette événement

Anonyme a dit…

je trouve que le gars n'as pas de coeur ,juste parce qu'il n'aimai pas les filles il les tirait juste elle pis en plus avec sa il a tuer un gars au fond parce qu'Il s'est suicider a cause de lui et je trouve cela triste. je trouve aussi le film excellent parce qu'il montre qu'elle que chose qui ses vraiment passer et qui a toucher beaucoup de gens en plus je trouve sa honorable qu'ils aient montrer les gens mort de cette journee pour les honorer.

Caroline Beaupré gr:204

Anonyme a dit…

Bonjour monsieur Lavoie

Je trouve que l'article était une très bonne idée, j'ai vu le film et j'ai été..boulverser, le film est très bien réaliser, je pourrais dire que les scènes nous ont fait revivre l'incident, mais se serait mentir, je crois que personne ne peut savoir se que les proches ont resentis le 6 décembre 1989. Avant le tournage les producteurs ont conclu un accord avec l'association du 6 décembre, et donc pour sur qui on vu le film avez-vous remarquer que le film est centrer sur les victimes et non sur le tueur, même dans le générique le nous du tueur n'est pas m'entionner.
(Ps: M.Lavoie j'aimerais avoir vos impression par rapport au film.)